Bernard, Donald, Elon et leurs amis sont en route vers Mars, mais tout ne va pas se passer comme prévu… Retrouvez ma nouvelle « Pirates » sur le média en ligne Reporterre, le média de l’écologie ! Illustration Helkarava A LIRE ICI
Ah, l’amour l’amour l’amour ! Quel grand mystère, n’est-ce pas ? Petit Ours se pose lui aussi bien des questions. Heureusement, Papa Ours est là et, justement, l’Amour avec un grand A, c’est sa spécialité ! Pour plaire, le plus important c’est d’être musclé, élégant et d’offrir des cadeaux. Euh…vraiment ? Après « Boucle d’Ours » et « Un ours, un vrai », on repart avec Laetitia Le Saux dans la famille Ours pour exploser avec humour tous les clichés !
Je vous écris pour vous dire qu’ici tout va bien. Comme d’habitude, et contrairement à moi, le matin s’est levé, complètement à l’est et de trop bonne heure. Au réveil, du jardin, j’ai prudemment essuyé la glace et les cernes. Force est de constater que ma tête, malgré la nuit, n’avait toujours pas fait sa mise à jour. Le chat s’en moquait bien : son œil sans-façon m’a fait la fête. Il faut que je vous dise que je suis pour lui une sorte de dieu tapi au fond d’une tasse de croquettes. J’ai déjeuné d’une brioche au cassis, et d’un petit cœur de pierre que j’ai laissé fondre dans le thé de la nuit diluée. Le téléphone a ronronné du bout des lèvres une petite mélodie qui égrenait patiemment le décompte des jours et des joies. Le soleil niché sur les genoux, j’ai écouté la pelleteuse de l’horloge croquer délicatement les miettes des heures. Après le déjeuner, j’ai fait autour de moi un petit paquet de laines que j’ai refermé d’un nœud marin sans doute d’eau bien trop douce pour les tempêtes qui en cette saison sévissent sous mes côtes. C’est pour quoi sur le chemin, la houle de la forêt a raboté le bout de mon nez. Mais ne vous inquiétez pas : J’en achèterai un la prochaine fois où j’irai à la ville. A présent la bûche charbonne dans le poêle et le chat sous ses cils prie patiemment pour que sa volonté soit fête sur terre comme dans sa gamelle. Donnez-moi aujourd’hui le bol de croquettes qui m’appartient. Quant à moi, Je vous écris pour vous dire qu’ici tout va bien puisque vous m’aimez et que je vous aime, tout va bien.
Mon carnet à spirales déborde de plumes, de ciels, d’oiseaux quand tant d’autres voudraient nous clouer les ailes sur la porte de la grange du quotidien. . Pour lutter ici il nous appartient de déborder là-haut, déborder le quotidien dans la langue des oiseaux.